Le schéma directeur de l’Ile de France (SDRIF IDF 2030) va orienter les politiques publiques de la région en matière d’aménagement, de logements et de transports pour les prochaines décennies. Avouez que l’enjeu est important !

Si le SDRIF – Ile de France 2013 affiche des progrès par rapport à la version précédente avec comme objectif de maitriser la croissance urbaine et démographique et la priorité donnée aux besoins de logements et de transport des franciliens, restent que de nombreux aspects ne sont pas cohérents avec une transition à l’horizon 2030 vers un autre modèle rendu nécessaire par la crise écologique et sociale qui nous touche.

Sur le périmètre de Saint Quentin en Yvelines – Vallée de Chevreuse deux sujets nous préoccupent particulièrement :

Si la construction de logements sociaux est nécessaire aux franciliens, l’urbanisation des territoires agricoles situés sur la commune de Guyancourt qualifiées de « secteur de potentialité foncière » de part et d’autre de la D91 constitue un nouveau recul de la capacité d’autonomie alimentaire de la région.
L’utilisation de l’existant (zones d’activités, friches industrielles, parkings, bureaux vacants) ou la densification, encore possible sur l’agglomération de Saint Quentin et doit être privilégiée avant l’artificialisation de ces terres agricoles.
Ces 2 pastilles d’urbanisation (50 hectares) doivent être supprimée et les terres concernées ajoutées aux 2300 hectares protégées dans le cadre de la loi du Grand Paris.

Ce schéma directeur poursuit une logique d’attractivité économique qui induit un développement d’infrastructures lourdes sans répondre aux besoins des habitants comme par exemple le déménagement pour concentrer sur le plateau de Saclay des établissements d’enseignement et de recherche. Cette opération qui va coûter aux contribuables est loin de créer de nouveaux emplois puisqu’il s’agit au mieux de les déplacer.
Par ailleurs, la création d’un métro automatique pour relier ce nouveau campus à Orly et Versailles ne correspond pas non plus à l’amélioration plus que nécessaire des transports sur les lignes Rambouillet, Saint Quentin et Versailles. D’autres alternatives sont possibles, comme par exemple, améliorer la tangentielle sud (RER C) qui arrive à Versailles mais particulièrement mal desservie et la prolonger jusqu’à Saint-Quentin voire au delà. Sur le plateau, un transport en commun doit permettre la déserte locale utile aux habitants et pour cela le TCSP (transport en commun en site propre) attendu depuis plus de 20 ans serait suffisant.

Mais aussi des sujets qui restent à surveiller :

Quel avenir pour les terres agricoles au nord de la base de loisir de St Quentin ? Un centre d’entrainement pour le PSG ou du maraichage bio de proximité ?
La colline de la Revanche, est-ce vraiment sérieux d’y imaginer une piste de ski ? Ne faudrait-il pas plutôt la classer ?

Pour toutes ces raisons, prenez votre plume ou votre souris pour donner votre avis sur l’enquête publique !

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Olivier