Elargissement de la communauté d’agglomération de St Quentin Où est le débat avec les habitants ?
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Conseil Municipal de Guyancourt – 19 novembre 2014

 

Intervention d’ Olivier Pareja sur le projet de Schéma Régional de Coopération intercommunale (SRCI).

 

Comme nous venons de le voir, la loi du Grand Paris impose aux communautés d’agglomération dans le périmètre urbain de Paris de dépasser les 200 000 habitants forçant ainsi des regroupements. plus ou moins heureux. Aux dernières élections municipales, pourtant élection préférée des français, nous avons pu constater 45% d’abstention en moyenne sur les 7 communes de Saint Quentin en Yvelines. Alors que l’heure devrait être au dialogue pour trouver de nouvelles formes d’implication des citoyennes et citoyens, on nous propose un nouveau découpage administratif décidé sans aucune concertation publique ! Il, pour nous, est urgent d’ouvrir un débat impliquant les habitants du territoire, c’est la condition indispensable pour construire un projet collectif, compréhensible et surtout permettant l’identification.

 

Ce projet intercommunal sera celui qui structurera notre territoire pour les 50 à 100 ans à venir, il convient donc d’y réfléchir non pas sur des bases électorales à court terme mais en prenant en compte le bassin de vie qui définit le mieux le périmètre de la ville et les enjeux de son développement durable.

 

Par exemple, si l’on s’arrête sur les trajets domicile-travail. Aujourd’hui 53% des habitants d’un regroupement Versailles – Saint Quentin vivent et travaillent dans ce périmètre. C’est l’un des taux les plus élevés d’Ile de France, cela ne devrait-il pas entrer en ligne de compte pour définir un périmètre « logique » tout comme la complémentarité entre la ville nouvelle et la ville historique ?

 

Si on raisonne à plus long terme avec des transports rendus particulièrement chers en raison de la raréfaction des énergies fossiles (pétrole, gaz, …), ne faut-il pas favoriser une agriculture de proximité. A ce titre, le regroupement dans une même entité de St Quentin et de Saclay mettrait en péril des terres agricoles parmi les plus fertiles d’Ile de France. A l’inverse, s’étendre aux communes de la Haute Vallée de Chevreuse pourrait constituer un équilibre entre zone urbaine et zone naturelle et pourquoi pas être un signe fort de maintient d’une ceinture naturelle autour de l’agglomération.

 

Concernant l’avis sur le schéma qui nous est proposé ce soir, je pense que nous nous retrouverons toutes et tous sur un point : le périmètre de 800 000 habitants proposé par le Préfet de Région est celui d’un département et non d’une communauté d’agglomération à taille humaine. Les élus écologistes voteront logiquement contre.

 

Aucun des deux projets qui nous sont proposés ce soir ne correspondant aux principes démocratiques et écologiques que nous venons d’énoncer, nous nous abstiendrons sur chacun d’entre eux.