Montigny : Une seconde vie pour nos déchets ?
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Par Agnès Tanguy et Jean-Luc Manceau

 

Une proposition pour améliorer la collecte et le traitement des déchet

manceauLors du dernier Conseil Municipal, notre groupe a proposé de réfléchir au remplacement de l’actuelle TEOM (Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères) par une REOM (redevance d’enlèvement des Ordures Ménagères). En effet, alors que la TEOM constitue un impôt indexé sur l’impôt foncier, la REOM est calculée en fonction de l’importance du service rendu. Ainsi, elle peut être indexée sur le nombre de personnes présentes dans le foyer ou encore le volume des déchets enlevés.

 

 

 

 

agnes2Là où elle a été mise en œuvre, la REOM permet d’améliorer la performance de tri des ordures ménagères et donc de diminuer le coût du traitement. Bien évidemment, aucun système n’étant idéal, elle demande un travail de réflexion et de sensibilisation vis à vis des habitants en amont de sa mise en œuvre.

 

Nous avons aussi rappelé les objectifs de réduire nos déchets et d’améliorer le tri sélectif pour atteindre les objectifs fixés par la loi Grenelle : atteindre 45 % de déchets valorisés en 2015 (nous étions l’an dernier à 32% à Montigny) et réduire le volume de déchets de 7 % en 5 ans.

 

 

 

Renvoyés dans les cordes …

Le Maire nous a renvoyé à la lecture de l’ignymontain consacré aux déchets qui allait sortir dans les jours suivants. Dès la parution de notre mensuel communal, nous nous sommes donc précipités pour découvrir son contenu.

 

Effectivement, quels changements depuis le démarrage du tri instauré il y a une dizaine d’années ! Nous gardons tous en mémoire les anecdotes du premier jour de collecte sélective qui s’acheva tard le soir, de tel ou tel voisin à convaincre que le tri était une bonne chose et que les poubelles à couvercle jaune n’étaient pas si laides dans le paysage ignymontain ou encore des plastiques et des papiers qui étaient mélangés dans les camions après avoir été triés par nos soins. Des discussions, il en aura fallu, en conseil municipal ou en commission, dans les conseils de quartier ou dans le voisinage pour en arriver où nous en sommes aujourd’hui !

 

Nous persistons à proposer des pistes pour une amélioration du service

 

Pourtant, le chemin qu’il reste à parcourir pour atteindre les objectifs fixés par la loi Grenelle est au moins aussi important que celui que nous avons déjà parcouru. La gestion actuelle des déchets nous semble aller de soi, les gestes de tri sont devenus normaux et intégrés par toutes et tous. Demain, dans 10 ans, il en sera de même par de nouveaux gestes, de nouvelles habitudes que nous aurons acceptés parce qu’ils sont nécessaires et utiles pour le bien de la collectivité et de chacun d’entre nous.

 

Pour imaginer cet avenir, il suffit de se tourner vers ce qui se passe déjà ailleurs dans des communes qui sont parfois du même bord politique que Montigny.

 

Mise à disposition de composteurs à domicile, ou au sein de l’habitat collectif avec formation assurée par des « maitres composteurs », collecte des déchets fermentescibles résiduels pour transformer ces déchets en compost, ou mieux, en biogaz, mise en place d’une « ressourcerie », ambassadeurs du tri pour identifier les besoins et résoudre les difficultés rencontrés dans certains quartiers de notre commune comme cela a été exprimés par des habitants lors de la réunion publique du 12 mars sur les déchets … sans parler de la fameuse REOM déjà évoquée plus haut … sont autant de pistes qu’il nous semble pertinent d’explorer.

 

Agnès Tanguy et Jean-Luc Manceau