Faisant fi de toute concertation avec la population, la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines a acté, en conseil du 30 septembre dernier, une délibération ayant pour objet l’extension, à partir de janvier 2022, du traitement des déchets ménagers à 3 communes supplémentaires – Versailles, Le Chesnay, Vélizy-Villacoublay – par le centre de traitement des déchets situé à Thiverval-Grignon (SIDOMPE). Les 12 conseils municipaux de l’agglomération ont été volontairement écartés de tout débat, alors que ces communes sont concernées directement par cette décision impliquant leur environnement et des conséquences sanitaires évidentes.
Aucun chiffre n’a été communiqué sur le volume de déchets supplémentaires qui sera à traiter. Selon nos estimations, le Sidompe traitera environ 30% de déchets ménagers supplémentaires chaque année, qui feront de facto augmenter les rejets en furanes, dioxines et métaux lourds dans l’atmosphère, certes invisibles et pourtant hautement dangereux pour l’environnement et la population.
Par ailleurs, ce volume supplémentaire augmentera d’autant le trafic routier, et à nouveau la pollution atmosphérique, lié au nombre de camions toujours plus important qui transportent chaque jour nos ordures ménagères.
Nous déplorons également que cette décision ne s’accompagne d’aucune mesure encourageant la réduction de production des déchets.
Depuis 20 ans, nous demandons une expertise sur le lait des vaches de la ferme expérimentale de l’INRA Grignon afin de vérifier ces rejets et taux en dioxines. Le Sidompe a toujours refusé d’en réaliser l’étude. Nous espérons être enfin entendus.
La plus grande transparence doit être faite sur ce projet. Nous réclamons la suspension de cet accord afin que soit réalisée une enquête d’utilité publique. Il nous paraît également indispensable qu’une étude épidémiologique sur l’impact sanitaire de cet incinérateur soit réalisée sur les populations riveraines.