8 mars 2021 – Droits des femmes : tous concernés !
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D’aucuns considèrent que le respect du droit des femmes est aujourd’hui acté et que les revendications des femmes d’aujourd’hui sont dépassées.
Pourtant, l’actualité nous montre chaque jour que le droit des femmes est malheureusement toujours malmené dans la sphère familiale, professionnelle et politique, même dans nos pays dits « civilisés » disposant de tout un arsenal juridique. Bien sûr, les avancées ont été nombreuses mais certaines habitudes restent tenaces. Violences physiques ou morales, harcèlement, sexisme, inégalités font encore partie du quotidien de trop nombreuses femmes.

Violences faites aux femmes : des chiffres glaçants

  • En 2019, en France, 146 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire.
  • Chaque année, en moyenne, 213 000 femmes âgées de 18 à 75 ans subissent des violences sexuelles ou physiques de la part de leur partenaire (estimation minimale).
  • Chaque année, en moyenne, 94 000 femmes âgées de 18 à 75 ans subissent, des viols ou tentatives de viol (estimation minimale). Seules 12% d’entre elles portent plainte. (chiffres officiels du gouvernement)
  • 100% des femmes déclarent avoir été harcelées dans les transports en commun, selon le Haut Conseil à l’égalité, dans une étude datant de 2015.
  • On parle peu, voire pas du tout, des violences subies par les femmes en situation de handicap, mais la vulnérabilité et la dépendance induites par une situation de handicap peuvent amplifier ces violences ou être à l’origine d’actes spécifiques de violence.

Egalités homme-femme au travail : où est-on aujourd’hui ?

  • Entre le 4 novembre 2020, à 16h16, et le 31 décembre 2020, les femmes ont travaillé gratuitement, comparé à la rémunération de leurs homologues masculins.
  • Entre 2015 et 2020, aucune amélioration n’a été enregistrée pour réduire l’écart salarial entre femmes et hommes : les 1ères gagnent toujours 15,5% de moins que les 2nds, tous postes confondus, et ce, dès la 1ère embauche.
  • L’accès des femmes à des postes d’encadrement est rendu plus difficile.
  • L’orientation à l’école reste genrée ; de nombreuses femmes s’interdisent la formation à certains métiers à dominance masculine (ou en sont découragées). Quand elles s’inscrivent et obtiennent un diplôme, elles ont 22% de chances en moins de se voir proposer un entretien d’embauche pour un emploi considéré comme masculin.
  • 18% des femmes disent avoir été victimes d’un comportement sexiste ou de harcèlement sexuel au travail.
  • La loi de 2015 qui sanctionne l’auteur « d’agissement sexiste » est méconnue des femmes… et des hommes

« Le sexisme en politique reste omniprésent », titrait Le Monde le 2 mars 2020. Quelques rappels du Haut Conseil à l’Egalité sur le sexisme ordinaire :

  • 84 % des maires et 92 % des présidents d’intercommunalités sont des hommes
  • les victimes d’actes sexistes sont à 87 % des femmes et les auteurs à 91 % des hommes
  • en politique, les postes à haute responsabilité reste majoritairement aux mains des hommes
  • lorsque des femmes accèdent à des postes importants, elles sont confrontées à une forme de solidarité masculine, le fratiarcat, comme le nomme la sociologue Françoise Gaspard.

Nous voulons plus de femmes en politique et plus de femmes à des postes importants.
Nous refusons que des députées continuent de se faire traiter de poissonnière ou de folle lorsqu’elles prennent la parole à l’hémicycle de l’Assemblée nationale.
Nous refusons qu’elles continuent d’être victimes de harcèlement moral de la part des collègues masculins.

Comment les communes de Saint-Quentin-en-Yvelines peuvent contribuer à la lutte contre les violences faites aux femmes

L’information sur la lutte contre les violences faites aux femmes n’est pas assez visible dans les communes. Or il est essentiel que les victimes puissent avoir facilement accès à l’information sur les numéros d’urgence et les structures d’aide pour enfin sortir d’une situation insupportable grâce à des :
Pages dédiées sur le site web des communes (mention spéciale à la commune des Clayes-sous-Bois) ;
Affichages dans les lieux publics et dans les commerces qui souhaitent participer ;
Flyers mis à disposition à l’accueil des mairies, dans les CCAS, les cabinets médicaux et paramédicaux, polices municipales, gymnases, salles de sport et autres lieux de passage ;
Projets éducatifs menés dans les maisons pour jeunes. Amnesty International propose toute une palette d’outils pédagogiques pour mieux appréhender les droits humains.

Nous demandons que les communes et la communauté d’agglomération développent les hébergements d’urgence : 5 places en tout et pour tout sur Saint-Quentin en Yvelines, ce n’est pas suffisant.

Nous demandons que chaque commune propose une permanence dédiée aux personnes victimes de violences avec des professionnel.les formé.es.

Nous demandons que le personnel de tous les commissariats de Saint-Quentin-en-Yvelines soit formé à l’écoute des personnes victimes de violences.

Où trouver de l’aide ?

En situation d’urgence

  • 17 : Police secours : à contacter en situation d’urgence
  • 114 : numéro d’urgence par SMS contre les violences conjugales pendant le confinement
  • Le commissariat de Trappes dispose d’un référent formé à l’écoute des personnes victimes de violences.

Des numéros d’écoute

3919 – Violences Femmes Info : service national d’écoute, d’information et d’orientation pour toutes les violences : violences conjugales, violences sexuelles, mariages forcés, mutilations sexuelles féminines, violences au travail…
Le 3919 est anonyme et gratuit et fonctionne du lundi au samedi de 9 heures à 19 heures.
L’appel vers ce numéro n’apparaît pas sur les factures de téléphone. Penser à l’effacer du journal d’appels.
0800 05 95 95 : numéro national du Collectif féministe contre le viol. Appel gratuit et anonyme du lundi au vendredi de 10 heures à 18 heures. Penser à effacer ce numéro du journal d’appels.
service-public.fr/cmi : plateforme en ligne pour signaler une violence conjugale, sexuelle ou sexiste, que l’on soit victime ou témoin. Possibilité de quitter le tchat en urgence et effacer la conversation dans l’historique.

Cette plateforme est animée par une équipe de 16 policiers (8 femmes et 8 hommes) basée au commissariat de Guyancourt. Ils répondent aux tchats, écoutent et orientent les victimes. Le personnel travaille par équipes de jour et de nuit. Certains agents viennent de police secours, d’autres de brigades de protection de la famille.

Des infrastructures d’accueil à Saint-Quentin-en-Yvelines

Liste non exhaustive. A cause du contexte sanitaire actuel, il convient de vérifier si la permanence sur place est maintenue ou remplacée par un accompagnement téléphonique.

L’Étincelle est un dispositif départemental dédié aux femmes victimes de violence, implanté sur le territoire de Saint-Quentin-en-Yvelines et situé dans les locaux du centre d’hébergement et de réinsertion sociale L’Equinoxe. Les professionnels de l’Étincelle accueillent les femmes victimes de violence, ainsi que leurs enfants, sans aucune condition particulière.  L’Étincelle propose depuis 2020 des permanences itinérantes dans les zones plus reculées et rurales du Département (Nord et Sud Yvelines).
Adresse : CHRS l’Équinoxe – 1 avenue Nicolas About -78180 Montigny-le-Bretonneux
Contexte Covid : Accueil et entretien téléphoniques 06 10 40 74 07 du lundi au vendredi de 9h30 à 16h30. http://www.chrs-equinoxe.fr/

La Nouvelle Etoile à Saint-Rémy les Chevreuse dispose de 5 places d’hébergement d’urgence (seulement !) dans soncentre d’hébergement et de réinsertion sociale.
Adresse : 5 route de Limours   78470 Saint-Rémy-Lès-Chevreuse      https://www.nouvelle-etoile.org/

Le CIDFF (centre d’information du droit des femmes et des familles) des Yvelines apporte informations juridiques et soutien psychologique aux victimes d’infractions pénales (violences conjugales, viols, agressions sexuelles, vols, escroqueries, accidents de la route, attentats…). Le CIDFF de Yvelines anime des groupes de parole de femmes victimes de violences conjugales ainsi que des groupes de femmes en accompagnement renforcé vers l’emploi et l’autonomie. Il propose une permanence d’accueil réservé aux femmes victimes de violences les 1er et 3e mercredis de chaque mois de 9 heures à 12 heures 30, dans les locaux de l’Equinoxe, 1 avenue Nicolas About -78180 Montigny-le-Bretonneux.
Permanence au Sémaphore (Les Clayes-sous-Bois) le jeudi de 14 heures à 18 heures sans rendez-vous (à vérifier en téléphonant si ces permanences sur place sont maintenues)
Il assure des permanences juridiques et psychologiques tous les matins de 9h à 12h30 et le mardi après-midi au 01 30 74 21 01    https://www.cidffdesyvelines.com/

Association DIRE (Développement Ignymontain de Rencontre et d’Entraide) : service départemental d’aide aux victimes : informations juridiques et soutien psychologique. Permanences à Guyancourt, Montigny-le-Bretonneux, Trappes, Plaisir, Saint-Germain-en-Laye    https://www.associationdire.fr/