La fin d’un monde a-t-elle eu lieu ?
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Nous sommes en 2013 et avec l’année 2012, la fin du monde n’a pas eu lieu. D’ailleurs, qui y croyait ? Et pourtant sommes-nous certains qu’un monde n’est pas mort ? Un monde que nous croyons éternel. Un monde où la satisfaction de nos besoins n’a pas de limites.

Un monde où l’on puiserait librement dans la corne d’abondance des ressources naturelles. Un monde où la dégradation de l’environnement ferait partie des dégâts collatéraux «acceptables». Un monde où les habitants de nos villes auraient perdu le contact avec la nature, où les enfants seraient élevés « hors sol », un monde qui privilégierait la compétition sur le savoir être et le savoir vivre ensemble.

Les chantiers sont nombreux pour construire le monde auquel nous aspirons profondément, au-delà de la satisfaction immédiate des besoins de notre quotidien. Car, bien sûr, si cette satisfaction est légitime et nécessaire, elle ne nous apparaît plus suffisante. Nous le savons bien, le monde, la société et la ville que nous devons et voulons construire ne doivent tolérer aucune exclusion au besoin de s’épanouir et permettre à nos enfants d’y vivre heureux.

 Energie : des ressources qui ne sont pas inépuisables

Parmi ces chantiers, il y a celui de l’énergie. Au cours du siècle écoulé, nous avons perdu toute relation avec les notions physiques de ressources énergétiques et de rendement, déléguant la production et la distribution à des entités hyper-centralisées « s’occupant de tout ». Les collectivités locales ont souvent abandonné leur responsabilité de distributeur de l’énergie, qu’elles détiennent pourtant toujours au titre de la loi, aux distributeurs de gaz et d’électricité.

Au cours de ce premier semestre 2013, l’occasion de réfléchir aux problématiques liées à l’énergie nous sera offerte par le débat national sur la transition énergétique qui devra aboutir à une loi portant sur l’énergie pour l’été ou l’automne.

L’enjeu est crucial : permettre aux collectivités et à leurs citoyens de se réapproprier les questions énergétiques et climatiques. Il s’agit à la fois de démocratie, de transparence, de responsabilité et d’adaptation des politiques aux enjeux locaux.

Ce débat sera organisé autour de quatre grandes questions :

1/ Comment aller vers l’efficacité énergétique ? L’évolution des modes de vie, de production, de consommation, de transport ainsi que des services énergétiques nécessaires doit constituer le point de départ.

2/ Quelle trajectoire pour atteindre le mix énergétique en 2025 ? Quel type de scénarios possibles à l’horizon 2030 et 2050, dans le respect des engagements climatiques de la France ?

3/ Quels choix en matière d’énergies renouvelables et de nouvelles technologies de l’énergie et quelle stratégie du développement industriel et territorial ?

4/ Quels coûts et quel financement pour la transition énergétique ?

Chacune et chacun d’entre nous doit s’emparer de ce débat et y participer. Soyez vigilants et à l’écoute des programmes et propositions de l’ALEC (Agence Locale de l’Energie et du Climat : www.energie-sqy.com), de la MESDD (Maison de l’Environnement des Sciences et du Développement Durable : www.maisondelenvironnement.agglo-sqy.fr), de l’ACIMA (Association Citoyenne Montigny Autrement : http://acima.blogspot.fr/) et d’autres acteurs locaux.

Jean-Luc Manceau

Tribune des élus d’opposition dans l’ignymontain