Point sur le dossier JO 2024 pour la partie épreuve VTT sur la « colline de La Revanche » à Élancourt. Partie 2/2
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Partie II : Maîtrise d’ouvrage / Maîtrise d’oeuvre et vigilance sur la suite

Désormais nous entrons dans la phase Maitrise d’ouvrage / Maitrise d’œuvre . 

L’appel d’offres pour l’ensemble des travaux qui feral’objet d’une parution au BOAMP (Bulletin Officiel des annonces des marchés publics)

  • Avis No 20-156821 parution le 24/12/2020
  • Avis No 20-156363 parution le 23/12/2020

A la lecture de ces documents cités précédemment quelques points posent question : 

  • La liste des communes qui déposent des ordures ménagères (et autres) de 1945 à 1975 ne se limite pas à 2 mais se compose de 40 villes, et ce, en fin d’exercice, pour un volume journalier de 400m3.
  • Le plan de l’emprise définit dans le CCTP (Cahier des Clauses Techniques Particulières de l’appel d’offres, il n’est pas conforme à ce que nous avions entrevu lors de notre rencontre du 9/12/2020, en terme de parcours, avec un passage en particulier par le sommet qui devait être évité.
  • Partie Temps Héritage : il n’est question que de VTT. La lecture incite à penser que promeneurs et joggeurs n’auront pas leur place sur cet espace. A aucun moment des chemins piétons ne sont évoqués.
  • Partie Accessibilité Universelle : avant même de parler d’un accès effectif aux personnes à mobilité réduite, l’accès simple à ce lieu reste délicat. 

Par exemple : le plan de circulation (ou plutôt son absence) sur la ville d’Elancourt fait totalement abstraction d’une circulation piétonne et cycliste sécurisé depuis le village d’Elancourt vers la Mare aux saules (Plaisir) sur l’axe du cd58 au pied de la colline.

Vue embrumée au sommet de La Revanche

Des interrogations sur la surveillance des travaux

Pour assumer un tel rôle, le cadre exact du chantier devra être défini par les autorités compétentes et être communiqué dans ses moindres détails. Dans ce rôle de vérification, il serait souhaitable que l’aspect des risques écologiques soient au cœur de nos préoccupations, un arrêt de chantier sur une mauvaise découverte reste tout à fait possible et pourrait bloquer les opérations en cours.

Toute tentative de dissimulation ne pourra être acceptée, notre silence nous rendrait complices. Nous ne tairons donc rien si nous étions sollicités d’une manière ou d’une autre pour assurer la veille citoyenne du chantier. Et si un accident lié à la nature profonde de la colline se produisait, mettant en péril la santé d’un intervenant nous ne pourrions être tenus pour responsable car nous dénonçons depuis des années ces risques.

Compensation écologique à l’impact environnemental de l’aménagement de La Revanche

Par ailleurs la présidente de l’opérateur public territorial BIODIF, Joséphine Kollmannsberger (maire de Plaisir, vice-présidente à l’environnement de SQY et des Yvelines) parle, dans un dossier dédié au développement durable, d’une « compensation lié à l’aménagement de la colline d’Elancourt où vont se dérouler les épreuves de VTT des JO de 2024 ». Le mécanisme de compensation est assez ambigu pour susciter des interrogations, même si c’est la loi. 

Par ailleurs, il n’est pas à exclure un lien avec le projet de dépôt de 500 000 M3 de déblais divers sur la Mare aux saules (Plaisir), juste en face de la Revanche.

Vue embrumée au sommet de La Revanche

La maladie de la suie infeste La Revanche ?

Claude Stassinet a été contacté par Brigitte X., une habitante du chemin de la Julienne (Elancourt), un des sentiers d’accès de La Revanche. Elle a découvert juste au-dessus de chez elle des arbres malades. Il semblerait que nous ayons à faire à la maladie de la suie… La maladie de la suie de l’érable est une des rares maladies d’un végétal qui soit nuisible pour l’humain. C’est un champignon qui se développe dans le bois de l’arbre et se propage à l’humain par les spores qui se désagrègent dans l’air. Cette propagation étant renforcée par l’assèchement du bois et le vent. C’est en hiver qu’il faut abattre les arbres malades. Les services municipaux ont été avertis et a priori, le relais a été passé à la Communauté d’agglomération de SQY.

Il serait regrettable qu’une épreuve sportive internationale soit source de problèmes respiratoires…

L’absence de réactivité des collectivités pour entretenir le site montre que les habitudes des dernières décennies ne sont pas qu’un souvenir mais toujours une réalité, et cela nous inquiète par la contradiction avec les discours tenus lors de notre rendez-vous avec le COJO.

Pour Les Amis de La Revanche, Claude Stassinet (Elancourtois depuis plus de 60 ans et citoyen) et Tristan Péribois (coresponsable d’EÉLV SQY)